À deux pas de l’opéra Garnier et de la place Vendôme, le cabinet d’architecture Antonio Virga a offert au hall d’entrée d’un immeuble centenaire l’élégance, la chaleur et le caractère qui lui manquaient. AHRPE a assuré la rénovation de cet espace et de deux plateaux de bureaux.
L’immeuble de bureaux situé rue des Pyramides, à Paris, est un écrin cossu dans le quartier d’affaires de l’Opéra, où se concentrent de nombreuses entreprises et sièges sociaux. Dans ce bâtiment haussmannien – l’une des spécialités d’AHRPE –, la rénovation concernait le hall d’entrée et deux étages de bureaux (d’environ 1.000 m² chacun), pour une surface totale de 3 750 m².
Le maître d’œuvre, l’investisseur immobilier Oreima, résume pour nous les grandes lignes du projet de rénovation, qui s’est achevé fin 2018 : une recherche d’esthétisme et de beaux matériaux, en particulier pour le hall d’entrée ; et pour les étages, des plateaux de bureaux standards les plus modulaires possible, avec des surfaces efficientes, communicantes, où le locataire peut tirer le meilleur parti des volumes.
« La société Oreima est un client avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années, confie Philippe Chassagne, directeur d’AHRPE. Nous avions notamment réalisé pour eux la crèche Babilou et l’immeuble de bureaux attenant, rue de Rome, à Paris. Je pense qu’ils apprécient notre savoir-faire en matière de tertiaire. »
« Sur le projet rue des Pyramides, explique l’architecte Antonio Virga, la partie bureaux est assez classique. Pour le hall, l’idée était de lui donner une identité, de réinventer une noblesse à un lieu qui n’en avait pas, même si l’immeuble et son hall avaient, bien sûr, connu des rénovations. La clientèle de l’immeuble a évolué, il fallait s’adapter au standing des locataires… »
Dominique Da Costa, le chargé d’affaires d’AHRPE qui a orchestré le projet, confirme : « Le hall est très spécifique et très beau, avec une porte monumentale en laiton. Au sol, il y a une jolie pierre beige. Au mur, des claires-voies en chêne sont posées, avec des habillages en laiton, ainsi que des panneaux en chêne naturel. Les luminaires viennent de Brooklyn. Et l’architecte a prévu des gorges lumineuses un peu partout. Il y a du détail, le hall est chaleureux grâce à sa tonalité beige et marron, il a beaucoup plus de caractère. On sent le regard différent, l’intérêt particulier de l’architecte à marquer le projet de son empreinte. »
Dans ce hall, AHRPE a fait montre de son savoir-faire en matière de rénovation en milieu occupé, qui doit assurer la sécurité et le confort des personnes de l’immeuble ou situées à proximité.
« La mise en place de panneaux en chêne à claire-voie, de même que d’autres matériaux à forte valeur ajoutée comme, au sol, du terrazzo (qui demande des ponçages très fins), nécessitait beaucoup de précautions, alors même que les utilisateurs de l’immeuble continuaient à circuler. Il a donc fallu maintenir un niveau de sécurité satisfaisant. Et si le travail de nuit n’a pas été nécessaire, nous avions quand même prévu des interventions le week-end et sur certains créneaux horaires décalés, pour réduire ou éviter les nuisances sonores lors des démolitions lourdes dans les étages », détaille Philippe.
Au deuxième et au troisième étage, vides de tout locataire, les plateaux de bureaux ont été entièrement repensés. « On a tout décloisonné pour créer une zone moderne, une grande partie open space d’un côté, tout en conservant de l’autre côté une partie direction, dans un cachet plus haussmannien », explique Dominique. La rénovation de ces étages, qui bénéficient des mêmes prestations dans un souci d’uniformité, couvre aussi le palier et les blocs sanitaires. « Nous avons l’habitude de travailler avec AHRPE. Sur ce chantier, l’exigence était de rendre les volumes exploitables en y associant la connectivité des bâtiments modernes », précise Pierre Petit d’Oreima le maître d’œuvre.
« Notre demande était somme toute très classique à savoir : disposer d’un plateau de bureaux le plus efficient pour que tout locataire trouve ce qu’une entreprise attend d’un espace à louer. Les employés doivent travailler dans des espaces bien ventilés, éclairés, connectés en toute sérénité. Charge à l’architecte Antonio Virga et l’entreprise de réalisation AHRPE de rendre cela réel. » La consigne était de créer des espaces ouverts, qui seront éventuellement recloisonnés par les locataires. Sur ce type d’ouvrage, donc, AHRPE n’installe pas le « courant faible » (les prises informatiques), mais crée les « réservations » nécessaires pour faciliter le déploiement ultérieur des réseaux Ethernet et Wi-Fi par le futur occupant.
Ainsi, les chemins de câbles du faux plafond, les goulottes de l’open space, les remontées au niveau des poteaux sont tous prêts à recevoir les câblages informatiques du courant faible. Des difficultés, on en rencontre sur chaque projet. Quelles étaient celles de cet immeuble-là ? « Le client souhaitait garder une hauteur sous plafond assez importante. Or, il y avait beaucoup de réseaux (climatisation, réseaux électriques, ventilation…) qu’il fallait passer dans le plénum – l’espace vide situé entre le plafond d’origine et le faux plafond. On a donc dû optimiser pour créer tous les aménagements cachés dans le faux plafond, en répondant aux exigences du client », explique Dominique.
« Le projet a évolué au fur et à mesure de l’exécution, ajoute Philippe, notamment en matière de climatisation. On s’est adapté à l’existant. Au niveau des traitements d’air, il a fallu recalibrer les réseaux. Il y a eu un gros travail de synthèse pour maintenir l’ensemble des réseaux dans des hauteurs de faux plafonds raisonnables, car le client et l’architecte étaient très sensibles aux hauteurs. En cours de chantier, il a fallu faire de la conception. C’est nous qui avons redéfini les passages de réseaux, avec un bureau d’études conseil. » Rien d’insurmontable, en définitive.
« Le résultat est tout à fait satisfaisant, et ce qui importe, c’est le résultat final, juge l’architecte Antonio Virga. Pour ce qui concerne AHRPE, nous avions fait une ou deux opérations ensemble. Il faut apprendre à se connaître dans ce métier, découvrir les qualités et le niveau d’exigence de chacun. Nous, nous venons du monde du luxe, nous sommes donc très pointus et très exigeants. Sur une nuance de blanc, on peut passer un mois. AHRPE est une société extrêmement disponible et à l’écoute. Le client, je pense, est satisfait du résultat et d’AHRPE. Il nous a confié la rénovation d’autres étages de cet immeuble. Quand un client revient, c’est que l’on a bien fait… »
Cette nouvelle tranche de travaux importante, sur les derniers niveaux de l’immeuble, vient d’être lancée. « La commercialisation des deux premiers étages, au deuxième et au troisième, s’est bien passée, ces niveaux refaits sont déjà loués. Pour la nouvelle tranche, les finitions et les matériaux à mettre en œuvre sont bien arrêtés par le cabinet Virga : on va sensiblement reproduire ce qui a été fait sur les deux niveaux précédents. C’est une belle adresse pour Oreima, et une belle référence pour AHRPE », conclut Philippe Chassagne.